Titille la curiosité des enfants !
A Lyon, tout autour et même plus loin
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Gallia Valette-Pilenko
En famille
Alors qu’une étude européenne publiée dans la revue scientifique PNAS, fait état d’un effondrement considérable de la population d’oiseaux, notamment des prairies, due en grande partie à l’agriculture intensive et ses pratiques mortifères, nous nous questionnons de plus en plus sur la biodiversité et sa chute. Bulles de gones propose de s’y initier de façon ludique et responsable.
La biodiversité, la chute de la biodiversité, tout le monde en parle. Mais que se cache-t-il derrière ce mot savant apparu dans les années 80 et consacré par le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 ?
Pour répondre à cette question et quelques autres, Bulles de gones est allé rencontrer un naturaliste amateur, adhérent de la LPO (ligue pour la protection des oiseaux) Rhône, Dominique Tissier, co-auteur de l’ouvrage Les oiseaux du Rhône et de la Métropole de Lyon.
Rencontre avec Dominique Tissier naturaliste amateur de la LPO
Bulles de gones : alors, c’est quoi, exactement, la biodiversité ?
Dominique Tissier : c’est une multitude de formes de vie différentes sur terre mais aussi une multitude de milieux naturels dans lesquels ces espèces évoluent. C’est un équilibre plus ou moins fragile et il a évolué au fil des milliards d’années, puisque la vie est apparue sur terre il y a un peu plus trois milliards d’années, en fonction de règles qui ont été formulées notamment par Darwin. Ça évolue et ça forme des écosystèmes dans lesquels toutes les espèces sont interdépendantes. Cette sélection naturelle a un côté stabilisateur qui fait que si le milieu n’évolue pas, les espèces restent adaptées et se maintiennent. Tandis que si le milieu change, l’équilibre est rompu et les espèces qui acquièrent un caractère favorable vont supplanter les autres. Aujourd’hui nous assistons à une régression de toutes les espèces, essentiellement due aux activités humaines et les changements sont trop rapides pour que les espèces aient le temps d’évoluer. Toute la chaîne alimentaire est impactée.
Quels mots utiliseriez-vous pour expliquer la biodiversité aux enfants ?
Je prendrais un exemple. Celui de la mésange est assez parlant. La mésange a besoin de chenilles pour se nourrir, pour qu’elle ait des chenilles il faut que des papillons pondent des œufs pour que les chenilles puissent éclore, et les papillons ont besoin de fleurs pour se reproduire et pondre des œufs. Et les fleurs ont besoin des insectes ou des oiseaux pour être pollinisées. Tout comme les rapaces consomment les mésanges.
Que peut-on faire concrètement en tant que citoyen·ne ou individu ?
De façon générale, ne pas gaspiller l’énergie, consommer local, limiter sa consommation de viande et de plastique, rouler moins vite, équiper son chat de clochettes, planter des haies, installer des nichoirs…
