jusqu'au 1 juin
Dès 6 ans
La nouvelle expo du Musée Lugdunum est passionnante. Et éminemment politique sans en avoir l’air ! Intitulée Un empire, des peuples, elle plonge le visiteur dans l’empire Romain des débuts de notre ère, notamment le IIe siècle après J.C., possiblement sous le règne de Septime Sévère.
C’est par le biais de six personnages, trois femmes et trois hommes qu’il s’immerge dans ce monde antique. Personnages ayant réellement existés, chacun à sa façon montre qu’on pouvait s’élever dans l’échelle sociale et s’intégrer totalement dans la vie romaine. L’épigraphie (science qui étudie les inscriptions, le plus souvent sur la pierre mais pas seulement) les a sortis de l’ombre grâce à la lecture de stèles funéraires retrouvées à Lyon. Il faut savoir que le musée possède l’une des plus importantes collections épigraphiques de France, avec de nombreuses stèles et autres épitaphes retrouvées depuis la Renaissance, dont la fameuse Table claudienne découverte en 1528 et le non moins fameux calendrier de Coligny.
Naturellement, les chercheurs et chercheuses du musée ont puisé à cette source pour imaginer ensuite les pans manquants de la vie des individus à partir des dernières recherches. Montrant ainsi comment l’empire a su maintenir son unité tout en intégrant les coutumes, les mœurs et les dieux des peuples colonisés.
Le visiteur peut ainsi découvrir que Caïus Julius Rufus, notable gaulois et citoyen romain originaire de Saintes, a contribué au financement de l’amphithéâtre des trois Gaules et faisait partie de l’élite urbaine de la cité. à l’instar de Julia Helias, fille d’affranchi devenue prêtresse du culte impérial, morte à 26 ans et rapatriée de Rome par ses proches.
Moins prestigieux mais tout aussi enrichissant est le parcours de Secondinia Justa, femme d’un légionnaire Lucius Septimius Mucianus de la XXXe légion ulpienne cantonnée dans l’actuelle Xanten qui s’installe à Lyon après avoir acquis le statut de vétéran détaché à Lugdunum.
Sans oublier les trois autres individus, Julius Alexander, artisan verrier venu de Carthage avec son savoir-faire, Thaïm dit Juliannus, négociant originaire de Syrie et Cyrilla, esclave affranchie ayant épousé son maître.
Un petit livret-famille accompagne la visite sur demande, sans oublier les visites guidées en famille et les ateliers (à partir de 18 mois !).
@bullesdegones/expos
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