Titille la curiosité des enfants !

A Lyon, tout autour et même plus loin

Oh ! la belle
newsletter

Je recherche une sortie, une activité...

AU VERT

Le blaireau d’Europe un animal méconnu à protéger

Le 15 mai journée mondiale du blaireau

Le 15 mai, c’est la Journée mondiale des blaireaux ! Pour alerter sur la cruauté du déterrage et améliorer les connaissances sur le plus grand des mustélidés de France, l’ASPAS met les blaireaux à l’honneur le temps d’une journée, le 15 mai

Après le loup, le renard, voici que l’ASPAS (association pour la protection des animaux sauvages) a lancé son kit « blaireau »
pour sensibiliser les adultes de demain à cet animal réputé nuisible alors qu’il est indispensable à la chaine alimentaire et rend de nombreux services à la nature. Ce kit est composé de panneaux explicatifs rigolos, de dépliants à remettre aux enfants et d’un guide plus détaillé pour l’enseignant·e, l’animateur, il suffit d’en faire la demande auprès de l’association.

Il faut dire également que c’est le moment d’attirer l’attention sur ce mustélidé méconnu puisque que la pétition lancée sur le site du Sénat a atteint les 100 000 signatures, condition pour que celle-ci soit examinée par les sénateurs et sénatrices. Cette pétition demande l’interdiction de la vénerie sous terre, une pratique hors d’âge et barbare, qui consiste à déterrer avec des pinces en fer les familles de blaireaux pour les exterminer ensuite. Cette pratique était encore autorisée dans 33 départements en septembre 2022 même si les préfets réduisent de plus en plus la période complémentaire de déterrage.

Mammifère omnivore familier (mais jusqu’à quand ?) de nos campagnes, le blaireau d’Europe est un animal craintif et plutôt nocturne qui peut vivre jusqu’à 15 ans, mais c’est excessivement rare. Son espérance de vie dans la nature ne dépasse guère les 5 ans (30% d’entre eux meurent chaque année), même si elle peut monter jusqu’à 12 ans, dans de rares cas. Considéré comme forestier, il est pourtant coutumier de milieux plus ouverts. Malgré qu’il soit classé parmi les carnivores, sa denture ne lui permet pas de dépecer de grosses proies et il ne les poursuit pas. Adepte d’une alimentation variée, il raffole des baies, des insectes, des serpents (dont il ne craint pas la morsure) et des vers de terre et ne dédaigne pas les tubercules, les racines et les batraciens.

Longtemps considéré comme un solitaire, c’est en fait un animal social qui vit à plusieurs. Un clan de blaireaux compte en moyenne de 2 à 5 individus et des juvéniles qui se répartissent dans un terrier principal. Parce que l’une des qualités principales de ce plantigrade est sa capacité fouisseuse. En effet, il peut creuser des terriers immenses qui seront utilisés ensuite ou simultanément par d’autres espèces comme le renard, le chat forestier ou le putois. Jugez plutôt ! il creuse des galeries jusqu’à 3 ou 4 mètres de profondeur sur une distance de 15 mètres de longueur et certaines de ces galeries se déploient sur plusieurs niveaux (des réseaux complets forment jusqu’à 300 mètres de galeries), parsemées de plusieurs entrées principales, souvent de 6 et 20.

Classé meilleur mammifère terrassier d’Europe, il rend également d’autres services à la nature. Il régule les populations d’autres espèces ((il adore les larves de hannetons) et joue un rôle de sélection naturelle, il enrichit les sols avec ses déjections, aère la terre et la mélange. Caractéristique assez singulière pour un mammifère, il est monogame et la femelle garde l’ovule fécondé pendant 10 mois avant que celui-ci se fixe dans l’utérus. Sa réelle gestation dure environ 2 mois, et souvent les jeunes naissent en février mars.

Des études ont été réalisées dans la région, notamment dans le Rhône, pour tenter de dénombrer le nombre de ces ours modèle réduit. Il s’avère que le blaireau est davantage présent sur les territoires ruraux, même si on a trouvé un terrier sous un immeuble à Sainte-Foy-Lès-Lyon. On le retrouve majoritairement au nord et à l’ouest de l’agglomération : Monts du Lyonnais, Monts d’Or, Franc Lyonnais*. On estimait en 2011 à 62 le nombre de terriers sur le Grand Lyon soit environ 150 blaireaux répartis sur 42 communes. Dans le Rhône quelques grands terriers connus (et étudiés) auraient plus de 60 ans et l’un d’eux, encore occupé en 2017, l’était déjà en… 1875. Et oui, le blaireau est un animal placide et fidèle.

 

  • POUR TELECHARGER LE KIT J'AIME LES BLAIREAUX
     https://www.aspas-nature.org/kit-jaime-les-blaireaux/
  • La Hulotte, c’est la revue qui vous raconte la vie des animaux sauvages, des arbres et des fleurs d’Europe.
    https://www.lahulotte.fr/
    À la fois amusant et très rigoureusement documenté, le journal le plus lu dans les terriers émerveille aussi bien les enfants que leurs parents. Une véritable petite encyclopédie des bois et des champs, introuvable en kiosque ou en librairie. 


- Sources internet 
https://atlasmam.fauneauvergnerhonealpes.org/accueil/especes/carnivores/blaireau-europeen/
https://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/environnement/guide-biodiversite/20121128_gl_guidebiodiversite_blaireau.pdf
*appellation ancienne qui regroupe les communes entre la Dombes et Caluire

- Sources papier
Magazine La Hulotte, N° 26, N°44


             Magazine n° 112


Gallia Valette-Pilenko

Journaliste

...

Oh ! la belle newsletter

Chaque semaine recevez les coups de cœur de la rédaction et participez aux bons plans !

JE M'ABONNE
Recherche