Roméo et Juliette

Qui jouera quel rôle ? C’est à vous de choisir ! À cause de ces deux-là, on sait que les histoires d’amour finissent mal (en général). Pardon de gâcher la fête, mais ce spectacle ne sera pas l’exception qui confirme la règle : cela fait plus de 400 ans que nos jeunes tourtereaux shakespeariens meurent à la fin et ça fonctionne très bien comme ça, merci pour eux. On ne change pas une équipe qui gagne. Quoique, le choix de l’adage n’est peutêtre pas des plus judicieux… C’est même tout le contraire, puisqu’ici, la distribution change à chaque représentation. Et c’est à vous, public, de décider qui sera qui, sans distinction de genre ou de physique. Des milliers de combinaisons sont possibles, pour une performance bluffante, littéralement unique en son genre. Quant à ceux à qui la perspective d’une Juliette barbue ou d’un Roméo dodu ferait craindre la caricature, qu’ils se rassurent : si l’humour est évidemment de la partie, justesse et sincérité de l’incarnation restent les maîtres mots de la direction d’acteurs. À cela s’ajoute une réflexion des plus pertinentes sur la représentation des personnages en fonction de leur sexe, problématique chère à Shakespeare lui-même, à une époque où tous les rôles féminins étaient encore incarnés par des hommes. Un concept plein de fraîcheur, porté par sept jeunes comédien.ne.s remarquables. Sept flacons à mélanger à votre guise, pour 5 040 recettes de cocktails absolument toutes mortelles.