Les Gros patinent bien

Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois rêvaient, après 14 ans de complicité, de partir sur un duo. Clowns sans en être, s’inspirant davantage du slapstick anglo-saxon, ils voulaient que ce projet leur permette d’atteindre tous les publics.
Lors de la première répétition, ils ont commencé à écrire sur des cartons pour figurer les accessoires et décors qu’ils imaginaient pour une histoire qui soudain s’ouvrait sur d’infinis possibles grâce à ce procédé connu depuis la nuit des temps.
Ainsi, ils ont écrit l’absurde voyage d’un homme qui ne bouge pas mais qui pourtant traverse l’Europe grâce à son complice qui fait défiler derrière lui les paysages et les personnages rencontrés le long de la route.
Le spectacle tire sa saveur du contraste entre les deux comédiens, l’un, acteur immobile mais voyageur, virtuose d’un langage non répertorié ; avec l’agitation pathétique de l’autre comédien, préposé aux décors, survolté, dont l’énergie désespérée est le salut.
Brillantissime !