Singuliers théâtres

Voilà une expo parfaite pour les longs après-midis d’hiver des vacances de Noël. Singuliers théâtres s’articule autour de douze artistes dits « singuliers », dont certains sont dans la collection du musée Paul Dini qui s’intéresse depuis longtemps à ces artistes inclassables mais néanmoins passionnants.

Didactique sans être ennuyeuse, l’expo reprend en ouverture les différentes appellations pour qualifier un art qui sort des standards habituels de l’art, en expliquant les distinctions entre art brut, art singulier, art hors les normes, art outsider et art naïf. Ce sont surtout des « artistes libres et insolites dans leur manière de créer » selon les mots de Marion Ménard, nouvelle directrice du musée depuis mars dernier suite au départ de Sylvie Carlier au Musée Marmottan-Monet. Et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on retrouve dès l’entrée des photos du Palais idéal du facteur Cheval, considéré à juste titre comme le premier artiste brut. La suite est encore plus captivante puisque le public découvre les splendides gouaches de Anselme Boix-Vives qui dialoguent avec les étonnants Barbus Müller taillés dans la roche basaltique de son pays de Antoine Rabany.
Plus loin, les précieux papiers froissés méticuleusement peints de Isabelle Jarousse convoquent un foisonnant bestiaire. Tout comme les magnifiques « peintures » texturées de Marie Morel, à l’incroyable minutie, composées entre autre de petites boîtes encastrées font un étrange écho avec Le Théâtre violet de Philippe Dereux ou Les Binettes d’Armand Avril que l’on peut découvrir juste après.
Et pour que le plaisir soit complet, un parcours-jeu très rigolo à remplir est disponible à l’entrée de l’expo pour les plus jeunes dès 4 ans, et un espace à toucher à leur disposition à la fin du parcours.

• Autour de l'exposition : visites guidées et ateliers.
  
  Par Gallia Valette-Pilenko