samedi 23 novembre à 20h.
Simone Jacques Compagnie
Théâtre.
Dès 12 ans
Et si le Horla était une Intelligence Artificielle ?
Pour « Lui », les prochaines semaines s’annoncent prometteuses. C’est bientôt le Salon de l’innovation où il présentera « Anxia », une Intelligence Artificielle particulièrement innovante et dotée de capacités inédites. Tout va pour le mieux. Tout, sauf cette fièvre tenace et cette angoisse pesante qui se sont emparées de lui. Quelque chose d’invisible, d’impalpable, semble se nourrir de « Lui » pendant qu’il dort. A-t-il perdu la raison ? Quelle est cette maladie qui le ronge ? Heureusement, il peut compter sur Anxia, qu’il peut solliciter 24h/24 pour l’aider à enquêter et analyser ses données biométriques tout en continuant à être absorbé par son travail d’ingénieur. Son état mental et physique se dégradant, il soupçonne Anxia d’en être responsable. Désemparé et impuissant, aux prises avec des troubles irrationnels, il prend alors une décision irrémédiable.
Si Guy de Maupassant narre le destin d’un homme aux prises avec un être invisible en s’inspirant des récents questionnements de son époque sur les liens entre physiologie et psychologie, Julien Gelas prend appui sur le texte de Maupassant pour confronter son protagoniste au numérique, en plein cœur des débats sur l’omniprésence des intelligences artificielles.
Une pièce d’anticipation où montre biométrique, miroir connecté et dispositif domotique activé par l’IA font résonner différemment la nouvelle de 1887 dans une époque où les inventions humaines, conçues pour dompter notre environnement, permettent également de nous surveiller (comptage de pas, prise de pouls, image de soi retouchées…).
« L’univers numérique ne finit-il pas si souvent par nous mettre hors d’où nous sommes? Hors de notre présent vivant ? » Julien Genas
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