Trois expos, trois univers à découvrir au Mac

Il faut courir dare-dare découvrir les nouvelles expos du Musée d’Art Contemporain de Lyon. Sur les trois étages, trois univers très différents se dévoilent, allant des collections du Mac à la Nouvelle Mythologie de Aya Takano, artiste japonaise déjà exposée en 2006 lors d’une expo collective.

Au premier étage se déploie une trentaine de pièces essentielles de la collection du musée, acte II de l’exposition autour du corps, Incarnations. Des cartels spécialement conçus pour les plus jeunes ponctuent le parcours, mettant en lumière les enjeux et les propos des œuvres de façon ludique et drôle. C’est le cas pour une des œuvres-phare de la collection, Dix chefs, monumentale installation de l’artiste nigérian Sunday Jack Akpan, reconnu lors de la célébrissime et mythique expo Les magiciens de la Terre qui s’était tenue en 1989 au Centre Pompidou. On retrouve aussi une des vidéos de Marina Abramovic et Ulay, Rest Energy, une autre de Bruce Nauman, Art Make-Up (N°1, White, N°2, Pink, N°3, Green, N°4, Black), et des dessins d’Edi Dubien dialoguant avec une toile de Sylvie Selig offerte par l’artiste au musée et beaucoup d’autres œuvres. 

Au deuxième étage, les visiteurs et visiteuses découvrent une tout autre ambiance, celle de la Mythologie de Aya Katano, artiste-illustratrice japonaise qui dessine et peint depuis sa plus tendre enfance. Présentées dans des maisons valises type Polly Pocket géantes, clin d’œil à l’univers apparemment « kawaii » que peuvent produire à première vue ses peintures, ses aquarelles, ses peintures sont comme des galaxies à elles toutes seules. Entremêlant science-fiction et traditions japonaises, elle invente des femmes papillons, des silhouettes à la fois filiformes et puissantes, des cosmogonies peuplées de créatures fantastiques et d’animaux esprits. 

Le troisième étage accueille l’œuvre de la britannique Rebecca Ackroyd que le public avait pu découvrir aux Usines Fagor, lors de la Biennale d’art contemporain 2019, reconfigurée et augmentée pour cet accrochage de grandes peintures très étranges d’yeux en très gros plan. Enigmatique, l’installation prend ici une autre dimension, dans sa membrane « seconde peau ». Les explications s’imposent mais nourrissent et questionnent l’imaginaire des enfants.

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AYA TAKANO, Calendar of Love Vol. 51 We Were Told That We Mustn't
Fall in Love with Anyone from This Undeveloped Planet, Earth.,2007
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