Formes de la ruine, une expo, des ateliers, un livret jeu pour les familles

Si le sujet de l’expo temporaire qui se tient au Musée des Beaux-arts de Lyon, Les Ruines, ne suscite pas forcément l’enthousiasme et l’adhésion spontanée des plus jeunes, elle mérite néanmoins qu’on s’y arrête, même s’il faut peut-être prendre la peine de se lancer dans des explications.

Le mini-guide jeu édité par le service culturel du musée permet déjà de s’amuser en regardant attentivement les œuvres. En effet, l’expo qui se déroule sur deux étages et se poursuit dans les salles permanentes du XXe siècle donne à voir pas moins de trois cents œuvres, de la Préhistoire à aujourd’hui.

Découpée en quatre sections : la mémoire et l’oubli, la tension entre nature et culture, le lien entre le matériel et l’immatériel, la confrontation entre présent et futur, elle se promène entre peintures, artefacts, sculptures, photographies et autres installations. On va y croiser LE peintre des ruines, Hubert Robert, dont on peut découvrir plusieurs toiles dont une dès le début, une fascinante galerie du Louvre en ruines, justement. Mais aussi beaucoup d’autres tableaux de ruines, et de singuliers objets comme ces tablettes cunéiformes, qui nous plongent dans les origines de l’écriture. On pourra déambuler en se laissant porter par le regard d’un objet à l’autre, d’une peinture à l’autre et se régaler de leur beauté. On pourra aussi voir ce que la guerre fait aux bâtiments avec la saisissante installation de l’artiste syrien réfugié en France Khaled Dawwa ou, comment l’imagination délirante du peintre surréaliste Salvador Dali surgit de ses œuvres. Se laisser rêvasser jusqu’à l’installation imposante d’Éva Jospin, artiste française très en vogue en ce moment, un grand labyrinthe de carton qui conclut le parcours en beauté, comme une invitation à parcourir un nouveau chemin.

• Bon plan : les ateliers et visites Décors de ruines dès 6 ans pendant les vacances : le programme ici