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Lyon, une ville à hauteur d’enfant ? !

Famille / Temps de lecture : 2 min

DR Bulles de gones

Suite à l’article paru en octobre 2020 dans l’un des derniers numéros de Bulles de gones papier, nous avions rencontré . Tristan Debray conseiller municipal à la Ville des enfants . et son homologue à la nature et aux espaces verts, Nicolas Husson au sujet du projet municipal de « faire de Lyon une ville à hauteur d’enfant ». Nous sommes retournées les voir pour faire le point sur les avancées, un an et demi plus tard.

 

Concernant la piétonisation des abords des écoles maternelles et primaire les travaux vont bon train puisque ce sont plus de 46 écoles (sur 206) qui sont désormais protégées des voitures, et 77 d’ici la fin de l’année 2022, soit 7500 enfants (et leurs parents) qui évoluent dans un environnement « sécurisé, protégé, apaisé » à la sortie des classes. Si certains parents ont été réticents au début, notamment parce qu’ils ne pouvaient plus se garer devant l’école, le dispositif a fait « boule de neige » et les a obligés à changer leurs usages, suscitant finalement davantage d’enthousiasme que de désagréments. Sans oublier les nouveaux projets artistiques d’aménagement, qu’ils soient éphémères (qui concernent 8 écoles) ou pérennes (qui concernent trois établissements) qui permettent d’embellir les espaces et d’impliquer les élèves.

 


DR BULLES DE GONES

 

La végétalisation des cours de récréation se poursuit avec le concours précieux des petits usagers qui participent aux consultations avec un questionnaire dédié et des dessins de leur aire de jeu idéale. Tout comme la végétalisation de la ville en général, qui engage, là encore, leur participation active. Ils endossent le tablier du jardinier en herbe pour les plantes basses, telles les aromatiques, les rosiers et autres fleurs d’agrément, plantés aux abords des écoles, notamment dans les nouveaux vergers, un déjà dans chaque arrondissement et la poursuite des plantations de fruitiers d’ici, comme la pêche de vigne et la poire Williams ou la cerise Burlat. Chaque verger est installé à proximité d’une structure, telle une école, une MJC, ou un centre social.

En 2021 ce sont également 16 forêts Miyawaki (mini-forêts, voir site ville de Lyon : https://www.lyon.fr/cadre-de-vie/ville-nature/les-forets-urbaines), soit 5000 arbrisseaux qui ont été plantés, par le service des espaces verts aidés par les enfants des écoles avoisinantes.

La réflexion sur la rénovation des aires de jeu pour enfants est en cours, notamment pour installer des jeux plus inclusifs, plus écologiques et lutter contre les îlots de chaleur, c’est-à-dire, planter encore des arbres, des buissons d’arbustes et autres végétaux, et installer des bornes-fontaines sur les aires de jeu (actuellement 95 sur 230).

Le conseil municipal des enfants est en bonne voie et devrait être pleinement opérationnel en 2024.

Ébauché en 2014 dans le 1er arrondissement, il se généralise peu à peu. A l’œuvre dans 3 arrondissements, le 3e, le 5e et le 8e il concerne pour l’instant 33 écoles, à raison de 4 élu·es par école, un binôme titulaire fille/garçon et un autre suppléant. Il va s’emparer de problématiques qui résonnent fortement pour les têtes blondes, rousses et brunes, telles la solidarité (qui arrive en premier), l’écologie, les animaux, la mobilité, la cantine… ce genre d’initiative permet de réconcilier les gens avec les institutions, d’éduquer à la citoyenneté. Mais aussi de d’être force de proposition et puissance d’interpellation !

 

 


Gallia Valette-Pilenko

Journaliste


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