La marionnette, un art vivant

Parce que l’art de la marionnette est un art vivant, le MAM (Musée des Arts de la Marionnette) a à cœur de présenter les artistes qui la font vivre aujourd’hui. À raison d’une carte blanche tous les deux ans, il propose à une compagnie de donner à voir son travail dans l’espace carte blanche, spécialement dédié à cet effet.

Pour les deux prochaines années, c’est la Compagnie À qui a été choisie et qui dévoile son univers dans cette petite salle au milieu du parcours permanent, entièrement refondu depuis 2017. En collaboration avec les équipes du musée Dorothée Saysombat et Nicolas Alline ont créé un espace qui leur ressemble et rend compte de leur répertoire, sorte de cabinet de curiosité où fourmillent toutes sortes d’objets manufacturés et assemblés comme pour une installation d’art contemporain. Les objets qui font écho à huit de leurs spectacles (au nombre de 14) dialoguent entre eux à la manière dont ils conçoivent leurs productions, entre théâtre d’objets et figures marionnettiques, clown et théâtre. Les vitrines sont ici une boite aux lettres, un tourne-disque, une cagette, une fenêtre, un placard distillant une note d’humour qui fait partie intégrante dans le parcours de la Compagnie À, au même titre que la poésie sécrétée par les combinaisons d’objets.

L’occasion de (re)découvrir le parcours permanent, un voyage qui permet de voir d’où vient cet art universel et millénaire, ses usages et ses fonctions. Au fil des dix salles composant le parcours, le jeune. visiteur explore les origines de la marionnette, son utilisation et ses différentes techniques (marionnettes portées, à tringle, à gaine…). Sans oublier Guignol, présent un peu partout, qui ponctue l’ensemble de la visite.