en salle le 19 juin
Jannik Hastrup. France / Danemark
animation - 1h18
De 5 à 10 ans
DR Gebeka Films
L'histoire / Poursuivi par une meute de loups, un couple d’ours blancs court à perdre haleine sur la banquise. Ils échappent de justesse à leurs poursuivants mais l’ourse perd le petit qu’elle s’apprêtait à mettre au monde. Maman ours est inconsolable, alors le mâle s’introduit dans une maison et enlève un nourrisson. Il ramène ce petit à sa compagne, qui fait d’abord mine de l’ignorer, puis ne peut s’empêcher de le prendre contre elle pour le réchauffer. Le nourrisson a trouvé une nouvelle mère… Durant de longues années, il sera élevé en tous points comme un petit ours, jusqu’à ce que son père naturel finisse par le retrouver. De retour parmi les hommes, l’enfant est malheureux. Incapable de s’adapter à sa nouvelle vie, il se prend à souhaiter l’impossible : devenir un ours !
L’enfant qui voulait être un ours est l’histoire d’un choix contre nature : la liberté d’être celui qu’on est dans sa tête et non celui que la famille ou la société décide que vous soyez… Beau et difficile choix qui exige d’explorer toutes les dimensions de la liberté et qui ouvre la porte secrète de la quatrième dimension de l’intelligence humaine, l’infinité de son imagination, que certains mots tels qu’inconscient, rêve, folie tentent de dire mais aucun n’y parvient…
Légende mystérieuse comme la nuit polaire, mordante et grisante comme le blizzard, émouvante et poétique comme les aurores boréales, c’est l’histoire de la confrontation entre le monde des hommes du Grand Nord, chasseurs sans pitié, par nécessité et tradition, et l’ours blanc, puissant animal, chasseur lui aussi mais menacé et fragile dans un monde où la nature est colonisée par son compétiteur, l’homme. L’origina-lité de ce conte vient aussi de ses accents naturalistes qui lui confèrent un ton documentaire.
Le parti-pris graphique est à la fois expressif et sobre, les décors aquarellés simplement avec des coups de pinceaux ni lisses ni réalistes. Les dessins des personnages ressemblent à des calligraphies, aux formes épurées évocant les sculptures animalières de Modeste Pompon. Graphisme, décors aquarellés et scénario sont en résonance les uns avec les autres et font un tout artistique cohérent.
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