ados et jeunes adultes
DR
Depuis quelques années, les Maisons des Adolescents, préconisées dès 2008, se sont multipliées, offrant un lieu d’accueil, d’accompagnement et de soin, aux jeunes de 11 à 21 ans et/ou à leurs familles. Ainsi Lyon s’est doté d’une Maison des Ados, discrète vitrine sise, entre 3e et 7e, au 1 cours-Gambetta. Sans doute faut-il marcher à l’affût, et du bon côté du trottoir, pour tomber dessus. Le lieu accueille pourtant quelque 700 jeunes chaque année. Le genre de lieu où n’importe qui peut pousser la porte pour être écouté, accompagné, orienté, soigné si besoin. Le genre de lieu où la santé est considérée "dans sa dimension physique, psychique, relationnelle, sociale ou éducative".
L’accueil est gratuit (donc nul besoin de documents administratifs tels que carnet de santé ou carte vitale), confidentiel. L’anonymat est possible.
Les rendez-vous sont au cas par cas et sans condition.
Qui ? Les adolescents de 11 à 18 ans (voire plus), mais aussi leurs parents et familles, ainsi que les professionnels du secteur (les MDA sont des lieux ressource sur l’adolescence).
Pourquoi ? Blues, mal être, angoisses, difficultés scolaires, harcèlement et déscolarisation, addictions (jeux vidéo, drogue), troubles du sommeil ou de l’alimentation, agressivité et comportement violent, conflit parental, questionnement sur la sexualité : tout est permis, rien n’est tabou. Les MDA sont des lieux d’écoute et de paroles bienveillantes.
Comment faire ? On y va seul, avec un ami ou un proche. Soit on prend rendez-vous par téléphone ou par mail, soit on pousse directement la porte du 1 cours-Gambetta. La première fois, l’accueil, est fait par deux professionnels qui écoutent et évaluent la demande pour proposer le meilleur accompagnement sur-mesure. Précision, l’équipe, pluridisciplinaire, est constituée de médecins généralistes, éducateurs, infirmiers, psychologues, mais aussi endocrinologue, gynécologue et psychiatre.
En fonction des difficultés et des besoins de chacun, différentes alternatives sont proposées : suivi par un professionnel de la santé et/ou consultation(s), entretiens individuels et familiaux pour fluidifier les relations en famille et apaiser les tensions, sans oublier les ateliers en groupe (conte, improvisation, danse et dessin…) pour dédramatiser, exprimer ses préoccupations par l’art, réfléchir, retrouver son estime de soi, expérimenter la communication non verbale…
À noter, à Lyon, un groupe de paroles hebdomadaire La Pause des Parents pour échanger et partager entre parents ou la nouvelle permanence Sex Education tous les mercredis après-midi pour répondre aux questions de sexualité.
Il existe aussi d’autres structures (publiques et privées) qui accueillent dans l’anonymat et la confidentialité : ce sont des lieux d’écoute, de sensibilisation et de prévention, d’orientation et de médiation. Ainsi en est-il des Points d’accueil écoutes jeunes (PAEJ) soit une petit dizaine pour le Rhône, intra-muros, Villeurbanne et l’agglomération, pour certains dédiés à 100% à la prévention et aux soins liés aux addictions (voir le pôle Lyade). D’autres sont là pour répondre à toutes vos questions (stress, violences, sexe, addictions, souffrance psychique, déscolarisation…) voire proposer un accompagnement psychologique. Les entretiens sont, bien sûr, gratuits et confidentiels. Objectifs ? Prendre du recul, éviter la rupture ados/parents, favoriser le dialogue et sortir des conduites à risques.
Pour ceux qui préfèrent l’anonymat du téléphone, pensez au numéro vert Fil Santé Jeunes (0800 235 236), un service gratuit réservé au 12/25 ans par des professionnels (médecins, psychologues…) et spécialistes de l’écoute téléphonique. Outre un chat’ actif, on trouve sur leur site un certain nombre de dossiers thématiques qui questionnent les addictions, la sexualité, les jeux vidéo, les réseaux sociaux, le harcèlement à l’école.
À Lyon, du côté de Perrache, la Maison des Familles réalise un important travail de prévention et de médiation auprès des enfants et ados et de leurs parents. Points écoute, conférences (communication non verbale, estime de soi, etc.), ateliers (165), conseil conjugal et familial, jeux : tout est bon à expérimenter pour resserrer les liens familiaux et à (ré)apprendre à se parler, s’écouter et s’aimer.
Par Anne Huguet
Directrice de publication
Bulles de gones 2022 tous droits réservés.